Œuvre du faïencier Alfred Beau, le violoncelle conservé au 𝗠𝗮𝗻𝗼𝗶𝗿 𝗱𝗲 𝗞𝗲𝗿𝗮𝘇𝗮𝗻 (Finistère), propriété de l’Institut de France, n’est autre… qu’une faïence. Cette véritable prouesse technique mise au point vers 1875 avait occasionné plusieurs défauts de cuisson qui, avec le temps se sont peu à peu transformés en fêlures, et aggravés par de multiples manipulations à l’occasion de prêts consentis. Avec l’accord de l’Académie des beaux-arts et grâce au mécénat de la Fondation Lefoulon-Delalande-Institut de France, cet instrument d’exception a fait l’objet d’une restauration dite « illusionniste » (restituant son aspect d’origine) : les parties fêlées ont été nettoyées, collées et renforcées, et certaines couleurs ont été rehaussées par des repeints. On peut y redécouvrir les angelots, putti et multiples frises et feuillages qui ornent cet étonnant violoncelle.
De retour au musée depuis juillet 2016, il a retrouvé sa vitrine d’origine, dans l’attente d’un dispositif permettant de l’observer sous tous ses angles, que l’Association des Amis de Kerazan s’est proposée d’offrir au manoir. Inventeur des dessins de la célèbre faïence de Quimper, Alfred Beau s’est fait connaître dans la 2ᵉ moitié du XIXᵉ siècle pour sa production pléthorique de faïences représentant des scènes bretonnes pittoresques, dont une grande partie est conservée à Kerazan.
